La première montre d'Electra qui renaît de ses cendres

Le Salon We Love Watches a donné l'opportunité à une nouvelle marque d'effectuer ses premiers pas à la rencontre du public: Electra. Parler de nouvelle marque n'est pas juste puisque Electra a connu une activité fulgurante et dynamique à la fin des années 60 avant de disparaître dès 1971, emportée par la crise du quartz. La marque renaît grâce à un groupe de passionnés français dont l'un d'entre eux, modérateur sur le forum Forumamontres détaille l'ambition autour du projet et présente les caractéristiques du premier modèle. Car une chose est sûre: la volonté est bel et bien de faire d'Electra une marque et de présenter au fil du temps une véritable collection. Etrangement, sauf si j'ai raté un épisode, le premier modèle ne porte pas de nom, pour l'instant tout du moins, ce qui ne l'a pas empêché de connaître un joli succès auprès des amateurs l'ayant découvert lors du Salon le 12 octobre dernier.

La montre a effectivement des atouts pour plaire à une clientèle française:

  • elle se veut polyvalente tant du point de vue de l'usage (son étanchéité est de 203 mètre soit 666 pieds) que du point de vue de l'esthétique. Elle est en effet équilibrée, bien proportionnée avec un diamètre de 38mm pour une épaisseur de 13mm incluant le verre saphir double dôme (11mm sans le verre). Elle est en premier lieu une pièce capable d'accompagner son ou sa propriétaire en toute circonstance. De toutes les façons, ce n'est pas une montre de plongée mais si les performances en matière d'étanchéité le permettent. En effet, la lunette tournante est bi-directionnelle et non crantée. Elle est graduée sur 12 heures pour une approche plus pure du design et pour servir plus comme règle pour  lire l'heure d'un deuxième fuseau.
  • elle est équipée d'un mouvement suisse Soprod P024 (qui peut être considéré comme un équivalent de l'ETA 2824). L'objectif de l'équipe d'Electra est de soigner le réglage afin d'obtenir une plage de précision comprise entre -2/+2s.
  • l'exécution est soignée et j'ai notamment apprécié la finition du cadran (finition fumée s'éclaircissant vers le centre, index appliqués et présence d'un très joli logo de marque), du verre dont la forme contribue à la réussite de l'ensemble (à noter le double anti-reflet interne) et du fond du boîtier plein.
  • l'assemblage, le réglage et le SAV seront effectués par des acteurs réputés.
  • 5 couleurs de cadran sont disponibles (noir, bleu, jaune, rouge, vert) proposant une offre équilibrée entre teintes classiques et plus audacieuses. C'est le cadran rouge qui m'a le plus plu pour son originalité et sa vivacité.
  • Enfin, le prix de lancement est de 599 euros TTC ce qui est attractif pour les raisons évoquées ci-dessus.

Certes, cette première montre d'Electra n'est pas la plus révolutionnaire du point de vue esthétique. Les amateurs de sensations fortes passeront leur chemin. L'approche est néo-rétro même si la montre se veut contemporaine dans ses performances. Le résultat est finalement classique, de bon ton et surtout intemporel. Le confort au porter est confirmé par l'utilisation d'un bracelet KFM qui maintient bien le boîtier. Enfin, la réserve de marche est légèrement inférieur à 40 heures mais ce n'est pas un problème ici: l'efficacité au remontage est bonne et la montre n'a pas de date donc il n'y a pas grand chose à régler si le mouvement est arrêté.


Cette première montre d'Electra est donc une jolie proposition qui s'appuie sur son sérieux et sa dimension raisonnable pour séduire une clientèle française et plus largement occidentale qui s'est lassée de certains excès du marché horloger et qui recherche une pièce rassurante à prix contenu. Pour suivre les informations concernant les réservations et les livraisons de ce premier modèle, le plus simple est de s'inscrire sur le site d'Electra et de lire le fil dédié sur Forumamontres.