La première édition du salon horloger We Love Watches s'est déroulée le jeudi 12 octobre au sein du centre Electric Paris situé rue la Fayette. Organisé à l'initiative d'Ocarat, cet événement fut une belle réussite, répondant à l'attente de très nombreux fans d'horlogerie. Il est vrai qu'ils étaient tous impatients de retrouver le goût des salons horlogers car malheureusement, ce genre de concept avait disparu des écrans radar parisiens depuis de nombreuses années. C'est un vrai paradoxe. Alors que Paris était à la pointe sur le sujet avec le salon Belles Montres créé il y a plus de 15 ans et qui mettait l'accent sur la rencontre entre les marques et les clients finaux, au fil du temps la situation évolua dans le mauvais sens et à la disparition du salon d'Alain Faust, plus aucun projet ne lui succéda. Les raisons de cette absence sont multiples mais l'une des plus importante était l'attitude des marques qui préféraient investir leurs budgets marketing et communication dans la promotion de leurs boutiques et dans l'organisation d'événements dédiés à leurs propres clients finaux.
Le salon était organisé autour de deux créneaux horaires de 3 heures:
Il y a bien eu ces dernières années des tentatives de recréer de tels salons mais finalement c'est Ocarat qui put concrétiser sa démarche à travers un format compact d'une journée structurée autour de deux créneaux horaires de 3 heures, l'après-midi et le soir. Les personnes qui ont visité le salon QP à Londres se souviennent de cette méthode qui n'était pas celle de Belles Montres. Dans le cas du salon We Love Watches, la mise en place des créneaux horaires et d'un numerus clausus était obligatoire afin de réguler le trafic et quand je découvris la foule présente lors de la session du soir, je compris aisément que c'était la meilleure solution.
Ce furent donc plus d'une quarantaine de marques oeuvrant dans des segments de prix raisonnables, la quasi totalité (mais pas toutes) distribuée dans la boutique physique d'Ocarat, Ochrono (localisée rue de Rivoli). Chaque étage du center Electric Paris était dédié à un thème: les marques iconiques, les maisons indépendantes et le labo des tendances. La répartition des marques était bien faite et je l'ai trouvée cohérente. Chaque marque avait un petit espace et il fallait parfois user des coudes pour pouvoir s'approcher de la table et apercevoir les dernières créations. Mais très vite, les difficultés liées à la foule compacte et enthousiaste furent balayées par le simple plaisir de se retrouver dans un contexte de salon horloger dans lequel les amateurs et collectionneurs pouvaient échanger entre eux et avec les représentants des marques, la plupart du temps les propres créateurs de ces marques.
Les marques étaient réparties sur 3 étages:
Je sais que pour Ocarat cette journée avait valeur de test. Après tant d'années sans salon, il était difficile d'appréhender quel serait l'accueil du public face à cette proposition. Le choix d'un jour de semaine pouvait surprendre tout comme la durée d'une seule journée. Mais l'équipe d'Ocarat ne souhaitait pas brûler les étapes et elle voulait jauger si les amateurs allaient répondre présents. La réponse est claire: il y avait une forte attente et nombreux furent les déçus de ne pas pouvoir se rendre au salon compte tenu du numerus clausus. Le message de l'organisateur à la fin du salon ne se fit pas attendre: la promesse d'une future édition est faite.
Ferveur et discussions autour des tables et vitrines:
Dans ce contexte, il faudra faire évoluer certains points perfectibles. L'organisation en semaine rend la présence des provinciaux délicate. Les créneaux de trois heures sont trop courts lorsque le plateau se compose de près de 50 marques. Enfin, il faudra peut-être penser à des services additionnels comme une salle spécifique pour prise de photos afin d'améliorer la communication et séduire les marques sur le retour en termes de visibilité. Car les marques en question, sauf certaines du rez-de-chaussée (marques iconiques type Oris, Citizen, Hamilton) sont à la recherche permanente d'une exposition accrue et seront toujours partantes lorsqu'un événement leur apporte un coup de projecteur (si le tarif est bien entendu raisonnable).
Une des nouveautés présentées lors du salon, la Yema Yachtingraf Tourbillon Maréographe:
Bref, tout le monde a y gagner si la salon trouve son rythme et devient un événement régulier. En tout cas, je salue l'initiative d'Ocarat car elle constitue la première étape du retour d'un salon horloger à Paris ce qui est une excellente nouvelle après ces années de vaches maigres.