J'ai consacré mon samedi à visiter le salon horloger "Les Journées de la Passion" qui se déroulait ce week-end au Cercle Cité à Luxembourg. Organisé par la famille Perini, le salon fait alternativement escale chaque année à Bruxelles et à Luxembourg mais la recette du succès reste la même. Je pourrais la définir ainsi:
- un cadre prestigieux et adapté
- des dates judicieusement choisies en fin d'année
- un accès ouvert gratuitement au public, seuls quelques créneaux horaires étant dédiés aux visiteurs invités par les détaillants
- et l'implication des détaillants locaux qui assurent ainsi, que ce soit à Bruxelles ou à Luxembourg, une fréquentation qualitative du salon.
- La conséquence de ces différents paramètres est que le salon séduit les marques qui, à quelques exceptions près, restent fidèles à cet événement.
L'idée première du salon est de rendre accessible au public l'offre horlogère et ce, quelque soit son segment. Pas de sas, pas d'inspection de la tête aux pieds, l'accueil lors du salon se veut bien plus chaleureux qu'en boutique afin que les essais puissent se faire sans effort ni sensation de déranger. De mon côté, j'apprécie beaucoup le salon car il permet de joliment clôturer l'année et de revoir certaines pièces clé sorties lors des mois qui précédent. Sans oublier que certaines d'entre elles sont des modèles très frais puisque la stratégie des marques consiste dorénavant à présenter des nouveautés dans n'importe quelle période de l'année. Dans ce contexte j'ai pu découvrir pour la première fois quelques montres soit parce qu'elles venaient de sortir, soit parce que je n'avais pas eu l'occasion de les voir précédemment. Les voici.
Glashütte Original faisait partie des marques de Swatch Group présentes à l'événement. Les éditions spéciales de la Senator Chronometer Tourbillon et de la PanoInverse partagent un style décoratif similaire que je trouve très baroque. En tout cas, cela met en valeur les capacités de la manufacture.
Chez Girard-Perregaux, la gamme complète était présentée. J'avais pu voir en vitrine le prototype de la Laureato Absolute Rock lors du SIHH, voici sa version définitive... et commercialisée. Il a la vertu de donner une touche dynamique et contemporaine à la Laureato. Le rendu du Carbon Glass est surprenant et finalement assez esthétique.
L'actualité est très chargée chez Hamilton. Voici le Chrono-Matic 50 Count Down inspiré d'une montre de 1972. Elle tire son nom de la présence d'une échelle compte à rebours. Elle est imposante (48,5 x 51,5mm), très typée mais très bien réalisée.
J'ai été moins emballé par la montre réalisée en partenariat avec Schott. Si ce partenariat a du sens compte tenu de l'histoire des deux marques, j'ai trouvé cette Khaki Pilot Schott NYC bien trop grande avec un mouvement complètement perdu dans le boîtier.
Frédérique Constant présentait une déclinaison à cadran gris de sa Worldimer. La montre est à la base réussie et cette couleur lui va bien.
2019 est l'année de la Submersible chez Panerai. Et cela continue avec la Submersible BMG-Tech 47mm que je trouve très bien faite et dans l'esprit de la Carbo-Tech.
Cette version de la Freak X d'Ulysse Nardin combinant or rose et éléments noirs est une des plus belles de la collection. C'est en tout cas une des plus lumineuses.
Enfin, Chopard, qui est comme toujours un des principaux exposants, mettait l'accent sur l'Alpine Eagle. Je fus cependant attiré par cette LUC au très joli cadran qui évoque un tapis de feuilles.
J'ai donc pris beaucoup de plaisir à parcourir les différents stands du salon. Et en même temps, j'avais la nostalgie des premières années du salon Belles Montres à Paris. Paris qui n'a plus aucun événement de ce type ce qui est fort regrettable. On connaît les raisons qui ont conduit à l'arrêt de Belles Montres. Maintenant, il faudrait peut-être envisager de nouveau un salon, sous une autre forme qui pourrait ainsi répondre aux attentes réelles des amateurs et des clients parisiens. Les marques insistent sur le fait qu'elles souhaitent s'intéresser aux clients locaux. Alors, pourquoi justement ne pas relancer cette réflexion? En tout cas, je tire un coup de chapeau à la famille Perini qui a su pérenniser son événement.