J'ai eu la chance de découvrir en avant première une nouvelle Girard-Perregaux Laureato qui sera officiellement présentée lors du prochain SIHH. Cette montre proposera une complication qui n'est pas présente à ce jour dans la collection Laureato actuelle: le quantième perpétuel. En revanche, ce n'est pas une première dans l'histoire de la marque puisque la Laureato EVO3 avait couplé un chronographe avec un quantième perpétuel.
Bien évidemment, il était hors de question pour Girard-Perregaux de reproduire un clone. Cette fois-ci, le quantième perpétuel est la seule complication mais surtout il m'apparaît mieux intégré dans l'esprit de la collection. Alors que l'affichage de l'EVO3 était classique, celui de la Laureato Quantième Perpétuel est beaucoup plus audacieux... tout en étant typique du style Girard-Perregaux.
La montre est animée par un mouvement composé d'un calibre de base 1800 (dont le diamètre de 30mm est plus adapté à la taille de la Laureato) et d'un module quantième perpétuel extrêmement pratique puisqu'il peut se régler en avant ou en arrière. Tout s'opère à la couronne... sauf pour régler le jour de la semaine grâce au poussoir à 8 heures. Alors, vous l'avez reconnu: ce module est celui de la 1966 Quantième Perpétuel qui dans le cas de la montre habillée était animé par un calibre 3300.
Je trouve que l'organisation du cadran asymétrique et originale se marie parfaitement avec le rendu géométrique du boîtier. Les quantièmes sont affichés par aiguille en haut à droite (ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus lisible), les jours de la semaine à gauche. Les mois sont indiqués grâce à un disque qui tourne face à un marqueur fixe. Enfin, les années bissextiles sont logées juste au dessus de l'ouverture dédiée aux mois.
Laureato oblige, ces affichages sont positionnés sur une base de cadran en clous de Paris qui donne du relief et apporte un rendu qualitatif.
La montre est réalisée avec soin et grâce à la présentation du cadran, la Laureato Quantième Perpétuel se permet d'offrir une complication classique tout en conservant du caractère. J'aurais cependant aimé voir une décoration de la masse oscillante plus ambitieuse. Elle n'en demeure pas moins réussie et j'ai également apprécié, outre son côté pratique, la grande trotteuse centrale qui apporte une jolie animation de cadran.
La Laureato Quantième Perpétuel est donc une montre convaincante qui parvient à dégager sa propre identité tout en rassemblant des éléments connus de l'univers de Girard-Perregaux.