Je me souviens très bien de l'émotion ressentie lors du SIHH 2010 en découvrant le Pont des Amoureux de Van Cleef & Arpels: l'indication de l'heure n'était qu'un prétexte pour mettre en scène un jeune couple qui parcourait un pont afin de se rejoindre pour un baiser de quelques instants. C'est aucun doute cette montre qui a mis en lumière, plus encore que la Lady Arpels Féerie, la collection des Complications Poétiques de la célèbre maison parisienne. Le but de cette collection est de proposer des montres dont le but premier n'est pas d'indiquer le temps mais bien de raconter une histoire. Elles possèdent donc un côté apaisant voire rassurant car la dimension poétique voire malicieuse prend le dessus sur tout autre considération: l'évocation de l'amour est bien plus réjouissante que celle du temps qui passe!


La ville reste la même, Paris. Mais cette fois-ci, le couple est séparé, la jeune femme se retrouvant dans la Tour Eiffel tandis que le jeune homme lui fait face, au loin, dans Notre-Dame. Les deux montres forment un duo indissociable. A travers une complication similaire, chacune interprète à sa façon la communication entre les deux personnages. Il y a un point de vue féminin que nous retrouvons dans la Lady Arpels Poetic Wish et un point de vue masculin dans la Midnight Poetic Wish. Non seulement les deux montres se complètent mais l'une ne peut aller sans l'autre puisque le message envoyé par un des personnages nécessite obligatoirement une réponse... sinon le charme se brise!


Toute cette animation est accompagnée par le son de la Répétition 5 Minutes: les heures sont interprétées par le biais d'une note grave tandis qu'une note aigüe indique les segments de 5 minutes écoulés. Il y a une totale osmose entre l'affichage du temps par le biais des automates et le son de la Répétition notamment lors du changement de note qui correspond au démarrage du lancer du voeu.
La fascination qu'exerce le jeu des automates nous ferait presque oublier la qualité exceptionnelle de l'exécution des cadrans et de leurs détails. De nombreux métiers d'art furent mobilisés pour arriver à un tel résultat. Sculpture sur or, sur nacre, gravure, peinture se rejoignent dans un seul but: créer le décor parfait, celui d'un Paris hors du temps et onirique. La sensation de profondeur et la précision des détails produisent un résultat spectaculaire qui s'apprécie tout autant pendant l'animation ou en dehors.
La Lady Arpels Poetic Wish:
La Midnight Poetic Wish:
Les deux boîtiers en or gris ne sont pas en reste. Ils ont été revus par Eric Giroud et nous sentons bien que cela lui a fait très plaisir de retrouver son compère Jean-Marc Wiederrecht dans cette aventure. Le travail sur les carrures permettent de poursuivre le voyage dans ce Paris idéal même lorsque nous n'observons pas le cadran.
Lorsque j'ai indiqué que l'affichage du temps n'apparaissait qu'à la demande, ce n'était pas tout à fait exact. Car en retournant les deux montres, nous découvrons une architecture de mouvement unique. Le mouvement comporte deux sous-cadrans: l'un dédié à l'affichage du temps permanent, l'autre à la trotteuse. Ces sous-cadrans sont bien pratiques et indispensables pour un réglage précis de l'heure.
La fascination qu'exerce le jeu des automates nous ferait presque oublier la qualité exceptionnelle de l'exécution des cadrans et de leurs détails. De nombreux métiers d'art furent mobilisés pour arriver à un tel résultat. Sculpture sur or, sur nacre, gravure, peinture se rejoignent dans un seul but: créer le décor parfait, celui d'un Paris hors du temps et onirique. La sensation de profondeur et la précision des détails produisent un résultat spectaculaire qui s'apprécie tout autant pendant l'animation ou en dehors.
La Lady Arpels Poetic Wish:
La Midnight Poetic Wish:
Les deux boîtiers en or gris ne sont pas en reste. Ils ont été revus par Eric Giroud et nous sentons bien que cela lui a fait très plaisir de retrouver son compère Jean-Marc Wiederrecht dans cette aventure. Le travail sur les carrures permettent de poursuivre le voyage dans ce Paris idéal même lorsque nous n'observons pas le cadran.
Lorsque j'ai indiqué que l'affichage du temps n'apparaissait qu'à la demande, ce n'était pas tout à fait exact. Car en retournant les deux montres, nous découvrons une architecture de mouvement unique. Le mouvement comporte deux sous-cadrans: l'un dédié à l'affichage du temps permanent, l'autre à la trotteuse. Ces sous-cadrans sont bien pratiques et indispensables pour un réglage précis de l'heure.

Compte tenu de la complexité du mouvement (458 pièces) et des deux sous-cadrans, l'optimisation de la surface disponible a été un enjeu important pour Agenhor d'autant plus que la réserve de marche est loin d'être ridicule: 60 heures (pour une fréquence de 3hz). Le balancier, caché derrière le pont traversant a ainsi un diamètre plutôt petit. Inutile de le préciser, l'architecture de ce mouvement est tout bonnement unique et pour leurs premières montres sonores, Agenhor et Jean-Marc Wiederrecht sont arrivés à un résultat stupéfiant.
Je ne peux malheureusement pas vous donner mon point de vue sur la qualité du son: l'endroit était trop bruyant pour se forger une opinion valable.

Avec les deux montres Poetic Wish, Van Cleef & Arpels, tout comme ses deux personnages dans les monuments parisiens, a gravi un étage dans la pyramide horlogère. Les Poetic Wish explorent en effet de nouvelles dimensions grâce à la combinaison du son avec le jeu des automates sans oublier le travail exceptionnel réalisé sur les cadrans. Montres envoutantes et fascinantes, elles apportent la preuve que l'indication du temps n'est pas l'élément essentiel et que rien n'est plus précieux que l'émotion de l'instant présent.
Un grand merci à l'équipe Van Cleef & Arpels et à Jean-Marc Wiederrecht pour leur accueil pendant le SIHH.