Au cours du Salon de Bâle 2011, Seiko a dévoilé 3 versions (or jaune, platine et acier) d'une Grand Seiko spécialement créée pour célébrer le 130ième anniversaire de la marque. Pour renforcer le caractère symbolique de cette célébration, Seiko s'est appuyé sur deux de ses principales forces: le respect des traditions et l'innovation.
Le respect des traditions se manifeste à travers l'esthétique de cette Grand Seiko qui reprend fidèlement le design du modèle d'origine datant de 1960, l'innovation à travers le développement d'un tout nouveau calibre à remontage manuel, le 9S64.
Le respect des traditions se manifeste à travers l'esthétique de cette Grand Seiko qui reprend fidèlement le design du modèle d'origine datant de 1960, l'innovation à travers le développement d'un tout nouveau calibre à remontage manuel, le 9S64.
Version Or jaune:
La Grand Seiko 130ième anniversaire est en dehors de toute tendance, d'un classicisme absolu. A une époque où, insensiblement, les diamètres augmentent ou tout du moins se stabilisent après une forte poussée de croissance, Seiko ose sortir une montre d'un diamètre de 35,8mm. Cela peut sembler minuscule de nos jours mais il ne faut pas oublier qu'il s'agissait à une époque pas si lointaine de la taille standard de la montre simple et habillée.
La présentation du cadran est épurée, raffinée et surtout parfaitement réalisée: malgré sa simplicité, le cadran est loin d'être ennuyeux. Les index, relativement longs et logo appliqués donnent du relief au cadran et se marient parfaitement avec les aiguilles Dauphine. Ces dernières sont d'une grande beauté avec une finition terminale courbée afin qu'elles puissent effleurer les indications du cadran. La trotteuse centrale anime le tout et conserve la même couleur que les index et les deux aiguilles principales dans les versions en or jaune et platine. Elle se distingue des autres éléments dans la version acier en étant bleuie ce qui permet de distinguer au premier coup d'oeil la montre en acier de celle en platine.
La présentation du cadran est épurée, raffinée et surtout parfaitement réalisée: malgré sa simplicité, le cadran est loin d'être ennuyeux. Les index, relativement longs et logo appliqués donnent du relief au cadran et se marient parfaitement avec les aiguilles Dauphine. Ces dernières sont d'une grande beauté avec une finition terminale courbée afin qu'elles puissent effleurer les indications du cadran. La trotteuse centrale anime le tout et conserve la même couleur que les index et les deux aiguilles principales dans les versions en or jaune et platine. Elle se distingue des autres éléments dans la version acier en étant bleuie ce qui permet de distinguer au premier coup d'oeil la montre en acier de celle en platine.
Version Platine:
Le boîtier évolue dans le même contexte de discrétion avec des cornes courtes et courbées pour améliorer le confort et préserver la cohérence esthétique de l'ensemble. La couronne est un peu proéminente mais elle permet une meilleure manipulation lors du remontage. Le fond du boîtier est plein et reprend le même motif pour les 3 versions: le lion Grand Seiko ainsi que le n° de série limitée de la montre, x sur 130 pour les versions or et platine, x sur 1300 pour la version acier.
Le fond de la version Platine:
La touche d'originalité provient du verre saphir anti-reflet dont la forme en dôme évoque celle d'un verre minéral.
Cadran, boîtier, verre, tous ces éléments sont réalisés en soin comme une observation attentive peut le prouver. Par exemple, j'apprécie beaucoup la façon dont les cornes sont intégrées dans le boîtier ainsi que la qualité du polissage.
Le mouvement 9S64, qui se remonte avec douceur, utilise deux alliages brevetés. Le Spron510 (la poésie de Seiko...) est dédié au ressort du barillet et lui permet d'être plus fin et donc plus long. La conséquence est une réserve de marche fort respectable de 3 jours pour un mouvement de 4hz. L'autre alliage, le Spron610 est utilisé pour le spiral et lui confère des propriétés anti-magnétiques et de résistance aux chocs. Tout l'organe régulant est nouveau car la roue d'échappement et l'ancre ont été spécialement développés pour le 9S64. Le diamètre du mouvement est de 28,4mm, il occupe donc généreusement le boîtier même si cela ne se voit pas. Ce n'est d'ailleurs pas un grave problème car le 9S64 n'est pas d'une beauté fracassante. A vrai dire, je le trouve plutôt laid. Orienté vers l'efficacité et les performances, son rendu visuel est austère et sa découpe des ponts peu flatteuse. Ses qualités sont ailleurs. Seiko s'engage sur une précision comprise entre -3 et +5 secondes par jour ce qui est tout à fait correct. Je suis sûr, connaissance la qualité de réglage des Grand Seiko qu'une fourchette plus resserrée serait possible. Mais ce sont la prudence et la modestie japonaises qui s'expriment.
Cadran, boîtier, verre, tous ces éléments sont réalisés en soin comme une observation attentive peut le prouver. Par exemple, j'apprécie beaucoup la façon dont les cornes sont intégrées dans le boîtier ainsi que la qualité du polissage.
Le mouvement 9S64, qui se remonte avec douceur, utilise deux alliages brevetés. Le Spron510 (la poésie de Seiko...) est dédié au ressort du barillet et lui permet d'être plus fin et donc plus long. La conséquence est une réserve de marche fort respectable de 3 jours pour un mouvement de 4hz. L'autre alliage, le Spron610 est utilisé pour le spiral et lui confère des propriétés anti-magnétiques et de résistance aux chocs. Tout l'organe régulant est nouveau car la roue d'échappement et l'ancre ont été spécialement développés pour le 9S64. Le diamètre du mouvement est de 28,4mm, il occupe donc généreusement le boîtier même si cela ne se voit pas. Ce n'est d'ailleurs pas un grave problème car le 9S64 n'est pas d'une beauté fracassante. A vrai dire, je le trouve plutôt laid. Orienté vers l'efficacité et les performances, son rendu visuel est austère et sa découpe des ponts peu flatteuse. Ses qualités sont ailleurs. Seiko s'engage sur une précision comprise entre -3 et +5 secondes par jour ce qui est tout à fait correct. Je suis sûr, connaissance la qualité de réglage des Grand Seiko qu'une fourchette plus resserrée serait possible. Mais ce sont la prudence et la modestie japonaises qui s'expriment.
Version acier:
Au poignet, la Grande Seiko 130ième anniversaire surprend d'abord par sa taille contenue puis notre regard s'y habitue grâce à la bonne ouverture de cadran. Une fois le retour à ce diamètre "classique" digéré, le charme de cette montre tout en discrétion agit. La forme du verre, la finition des index et des aiguilles s'apprécient. Le logo "Grand Seiko" passe très bien car les deux grandes lettres gothiques G et S ne sont pas utilisées. Seules demeurent les petites lettres et heureusement.
La montre se porte avec un grand confort du fait de sa taille et de son poids, y compris en platine. Je regrette d'ailleurs que Seiko n'ait pas cherché à plus différencier les versions acier et platine. Du fait de sa trotteuse bleuie, je me demande même si la version acier n'est pas la plus désirable des deux. C'est pourtant celle en or jaune que je préfère, cette couleur étant adaptée à l'esthétique classique et à la taille contenue.
La montre se porte avec un grand confort du fait de sa taille et de son poids, y compris en platine. Je regrette d'ailleurs que Seiko n'ait pas cherché à plus différencier les versions acier et platine. Du fait de sa trotteuse bleuie, je me demande même si la version acier n'est pas la plus désirable des deux. C'est pourtant celle en or jaune que je préfère, cette couleur étant adaptée à l'esthétique classique et à la taille contenue.
Version acier au poignet:
Il est évident que cette Grand Seiko s'adresse à un public très particulier en dehors du Japon: celui des amateurs de la marque qui ne sont pas effrayés par le fait de mettre plusieurs milliers d'euros dans une marque identifiée par ses montres de grande diffusion. Et pourtant la qualité intrinsèque des Grand Seiko est reconnue par les connaisseurs. Compte tenu de leur faible volume de production, de leur qualité irréprochable, elles offrent un contenu horloger consistent pour un prix raisonnable. Mais il n'est pas simple pour Seiko de combler le déficit d'image dans ce segment. Pour se faire, je pense que Seiko aurait intérêt à travailler autant l'esthétique des mouvements que leur aspect technique. C'est dommage car la Grand Seiko 130ième anniversaire, avec son approche intemporelle et son mouvement innovant est une montre très séduisante.
Je tiens à remercier l'équipe Seiko pour son accueil lors du salon de Bâle 2011.
Je tiens à remercier l'équipe Seiko pour son accueil lors du salon de Bâle 2011.