J'ai souvent souligné la capacité de transformation des différentes Horological Machines. Du fait de la forme de son boîtier, la HM4 est moins propice à un changement d'univers que peut l'être une autre Machine comme par exemple la HM3 en Frog. Mais cela ne veut pas dire que son destin est de rester figée!
Avec ces deux séries limitées de huit pièces chacune, Max Büsser nous propose une évolution de la HM4 qui surprend... tout en étant logique. Et j'ai presque envie de dire qu'avec les Razzle Dazzle et Double Trouble, il achève la conception de la HM4 en donnant une touche artistique à travers un petit coup de pinceau décalé.
Avec ces deux séries limitées de huit pièces chacune, Max Büsser nous propose une évolution de la HM4 qui surprend... tout en étant logique. Et j'ai presque envie de dire qu'avec les Razzle Dazzle et Double Trouble, il achève la conception de la HM4 en donnant une touche artistique à travers un petit coup de pinceau décalé.
Au fil du temps, j'ai compris ce qui me gênait un peu dans la HM4 Thunderbolt: malgré son originalité due à sa structure, à son design et à l'architecture du mouvement, la rigueur de la conception, le souci du détail, l'affichage traditionnel du temps la rendait finalement un peu froide à mon goût.
Or, sans que la HM4 en soit bouleversée (fondamentalement les principaux traits demeurent), les caractéristiques propres des Razzle Dazzle et Double Trouble apportent un supplément de charme et d'humour un peu comme si lors du dernier virage, Max Büsser avait décidé de quitter un chemin un peu trop balisé pour se lâcher. Et c'est souvent dans ce genre de contexte, comme libéré par la pression de la première version de sa Machine, qu'il est au sommet de son talent.
Or, sans que la HM4 en soit bouleversée (fondamentalement les principaux traits demeurent), les caractéristiques propres des Razzle Dazzle et Double Trouble apportent un supplément de charme et d'humour un peu comme si lors du dernier virage, Max Büsser avait décidé de quitter un chemin un peu trop balisé pour se lâcher. Et c'est souvent dans ce genre de contexte, comme libéré par la pression de la première version de sa Machine, qu'il est au sommet de son talent.
Les évolutions par rapport à la Thunderbolt peuvent se résumer en quatre points:
- la présence de vrais rivets sur le boîtier
- une patine Vintage sur les cadrans
- des bracelets dont le cuir provient de véritables sacs militaires suisses
- ces éléments préparant le terrain à l'expression du talent de l'artiste miniaturiste Isabelle Villa à travers de ravissantes et audacieuses pin-ups aux robes rouges peintes sur le boîtier (ou devrais-je dire le fuselage) de la Machine.
Pour le reste, nous retrouvons les caractéristiques de la HM4 à savoir son mouvement à remontage manuel (une première pour une Machine), conçu comme un moteur et dont un pont reprend la forme de l'astéro-hache, les deux couronnes au bout de chaque segment conique du boîtier, le confort de la pièce malgré sa taille grâce à l'efficacité de la boucle déployante et la forme du boîtier au contact du poignet.
Prenons n'importe quelle montre et le fait d'y peindre une pin-up passerait pour un acte quasi provocateur. Prenons la HM4 et la démarche semble logique. Cela est évidemment dû à la source d'inspiration de Max Büsser qui, enfant, construisait des maquettes d'avions et à sa volonté de rendre hommage à l'esprit du "Nose Art" (le pied-de-nez, l'insouciance, le courage) des aviateurs de la seconde guerre mondiale. Et seule la HM4, véritable montre-avion, pouvait se permettre un tel art décoratif.
Prenons n'importe quelle montre et le fait d'y peindre une pin-up passerait pour un acte quasi provocateur. Prenons la HM4 et la démarche semble logique. Cela est évidemment dû à la source d'inspiration de Max Büsser qui, enfant, construisait des maquettes d'avions et à sa volonté de rendre hommage à l'esprit du "Nose Art" (le pied-de-nez, l'insouciance, le courage) des aviateurs de la seconde guerre mondiale. Et seule la HM4, véritable montre-avion, pouvait se permettre un tel art décoratif.
Ce qui est remarquable dans les Razzle Dazzle et Double Trouble, c'est que tous les obstacles, toutes les contraintes ont été levées afin d'aller au bout de la logique: les rivets sont de vrais rivets (rendant évidemment le travail extrêmement délicat), la patine a été obtenue grâce à de fines particules de cuivre et les bracelets ont été façonnés à partir de vrais cuirs militaires. Et comment ne pas évoquer la précision du travail d'Isabelle Villa? Les pin-ups sont peintes avec beaucoup de détails, de finesse contribuant ainsi à octroyer aux deux montres une touche de subtilité et un soupçon d'érotisme. Lorsque nous mettons une de ces HM4 au poignet, la présence des pn-ups devient plus discrète, comme si elles s'effaçaient face au fort caractère du design. Mais elles restent quand même toujours présentes, accompagnant tels des anges gardiens le propriétaire de la Razzle Dazzle ou de la Double Trouble dans les diverses aventures de sa vie... N'est-ce pas là la plus belle réussite de ces deux HM4 à travers cette dimension irrationnelle mais ô combien séduisante?
Evolution esthétique aboutie, contexte plus chaleureux, léger clin d'oeil coquin, il ne m'en fallait pas plus pour lever les quelques réticences que j'avais à l'encontre de la HM4 et pour succomber totalement au charme des petites pin-ups, notamment à celles du duo "Double Trouble", mes préférées!
Merci à Max et à Charris pour leur accueil pendant le Salon Belles Montres 2011.