De façon générale, j'aime beaucoup le charme un peu suranné des montres classiques à quantième complet. Blancpain a contribué au début des années 80 à relancer cette complication puis a profité du restylage de la collection Villeret en 2010 pour la réinterpréter. La complication "Quantième Complet" consiste à afficher les quantièmes, les jours, les mois et les phases de lune. En revanche, il ne s'agit ni d'un quantième annuel, ni d'un quantième perpétuel d'où l'importance du système de correction des affichages sur lequel je reviendrai.
En 2010, les nouveaux modèles Villeret ont profité d'une légère évolution esthétique dont le but était d'insuffler un peu plus de modernité dans le style très classique de la collection. Cette évolution s'est accompagnée de mouvements plus ambitieux dans le prolongement de l'intégration de Frédéric Piguet au sein de Blancpain.
La Villeret Quantième Complet s'inscrit dans cette démarche et résume bien la nouvelle ambition esthétique et technique de Blancpain. Elle n'a pas pour but d'être en rupture avec les Villeret précédentes mais cependant, le saut qualitatif est perceptible.
Nous retrouvons les codes inhérents à la collection: le cadran opalin, le dessin de la phase de lune, le boîtier à lunette caractéristique, les aiguilles feuille en or. Le boîtier de 40mm permet de travailler sur plusieurs détails du cadran distinguant la Villeret actuelle par rapport à des Villeret Quantième Complet précédentes. L'agrandissement des chiffres romains apporte selon moi un meilleur équilibre entre les différentes parties du cadran et l'ensemble respire mieux (à noter que sur la version 8 jours l'ordre des informations n'est pas le même puisque ce sont les quantièmes et non les chiffres qui se trouvent contre la lunette). Les autres modifications sont liées aux aiguilles. Les deux aiguilles principales sont légèrement évidées afin de faciliter la lecture des deux guichets en cas de survol. Et comment ne pas évoquer la forme particulière de l'aiguille des quantièmes? Il ne s'agit certes pas d'une nouveauté puisque l'horlogerie classique fourmille d'exemples similaires d'aiguilles serpentines. Mais une telle aiguille aujourd'hui se fait rare et sa présence donne beaucoup de caractère à la montre: elle est en acier bleui et contribue à relever le design comme un peu de poivre dans un plat. Sa forme originale dans le contexte contemporain secoue le classicisme bon teint de la Villeret... Finalement pas besoin d'inventer de nouvelles formes pour surprendre, l'horlogerie des siècles passés a tout ce qui faut pour secouer le cocotier actuel. Encore faut-il utiliser le bon ingrédient au bon moment et ici c'est le cas. En revanche, je ne reste pas un grand fan du contrepoids de la trotteuse même si cela n'est pas gênant.
La version demi-savonnette se distingue au premier coup d'oeil par le guillochage du cadran qui apporte beaucoup à la réussite esthétique de la Villeret. Le cadran sans guillochage qui est utilisé pour les boîtiers classiques fait incontestablement plus plat.
Le boîtier comporte comme le nom de la montre l'indique un fond cuvette. Je trouve que ce type de boîtier est très bien adapté au style et à l'esprit de la montre. Une fois ce fond ouvert, nous découvrons le mouvement et les correcteurs des affichages situés sous les cornes. Je trouve ce système élégant car préservant la pureté du boîtier, pratique à manipuler même s'il requiert un peu d'habitude car il faut évidemment veiller à les actionner avec le cadran en face de soi.
Le mouvement 6654 a une réserve de marche de 3 jours grâce à son double-barillet et une fréquence de 3 heures. La construction du mouvement s'est faite à partir du calibre Frédéric Piguet 1150 sur lequel le module de complication a été apposé. La partie "côté ponts" du mouvement 6654 ressemble donc comme deux gouttes d'eau à un FP1150. La finition est réalisée avec soin avec un joli motif sur le rotor en or.
Techniquement, le module n'est pas dénué d'intérêt par rapport aux versions antérieures des Quantièmes Complets. Un système de sécurité a été mis en place afin de manipuler les correcteurs en toute quiétude. Le nombre de pièces du mouvement est sensiblement supérieur (près de 80 pièces supplémentaires de mémoire) à celui du mouvement de la Villeret précédente.
Cette Villeret Quantième Complet se porte avec beaucoup de plaisir, le boîtier tombant bien sur le poignet. Son principal atout reste la présentation du cadran, les effets de lumière dues au guillochage et... la couleur et la forme de l'aiguille serpentine.
La Villeret Quantième Complet demi-savonnette est pour moi une montre réussie car Blancpain a su renouveler son approche sans renoncer au classicisme très élégant propre à la collection. C'est une montre qui procure une sorte de plaisir à diffusion lente mais certaine et qui évite de tomber dans le piège de l'ennui. Elle ne va pas provoquer forcément des coups de coeur, ne révolutionnant pas le paysage horloger. En revanche, la qualité de son exécution et son style indémodable lui permettent de dégager un charme certain.
A noter que la même complication est disponible à un tarif plus raisonnable dans la version à boîtier acier ce qui est une très bonne nouvelle malgré un cadran sans guillochage. C'est un effort intéressant de la part de Blancpain qui mérite d'être souligné.
Merci à l'équipe de la Boutique Hall of Time à Bruxelles.
En 2010, les nouveaux modèles Villeret ont profité d'une légère évolution esthétique dont le but était d'insuffler un peu plus de modernité dans le style très classique de la collection. Cette évolution s'est accompagnée de mouvements plus ambitieux dans le prolongement de l'intégration de Frédéric Piguet au sein de Blancpain.
La Villeret Quantième Complet s'inscrit dans cette démarche et résume bien la nouvelle ambition esthétique et technique de Blancpain. Elle n'a pas pour but d'être en rupture avec les Villeret précédentes mais cependant, le saut qualitatif est perceptible.
Nous retrouvons les codes inhérents à la collection: le cadran opalin, le dessin de la phase de lune, le boîtier à lunette caractéristique, les aiguilles feuille en or. Le boîtier de 40mm permet de travailler sur plusieurs détails du cadran distinguant la Villeret actuelle par rapport à des Villeret Quantième Complet précédentes. L'agrandissement des chiffres romains apporte selon moi un meilleur équilibre entre les différentes parties du cadran et l'ensemble respire mieux (à noter que sur la version 8 jours l'ordre des informations n'est pas le même puisque ce sont les quantièmes et non les chiffres qui se trouvent contre la lunette). Les autres modifications sont liées aux aiguilles. Les deux aiguilles principales sont légèrement évidées afin de faciliter la lecture des deux guichets en cas de survol. Et comment ne pas évoquer la forme particulière de l'aiguille des quantièmes? Il ne s'agit certes pas d'une nouveauté puisque l'horlogerie classique fourmille d'exemples similaires d'aiguilles serpentines. Mais une telle aiguille aujourd'hui se fait rare et sa présence donne beaucoup de caractère à la montre: elle est en acier bleui et contribue à relever le design comme un peu de poivre dans un plat. Sa forme originale dans le contexte contemporain secoue le classicisme bon teint de la Villeret... Finalement pas besoin d'inventer de nouvelles formes pour surprendre, l'horlogerie des siècles passés a tout ce qui faut pour secouer le cocotier actuel. Encore faut-il utiliser le bon ingrédient au bon moment et ici c'est le cas. En revanche, je ne reste pas un grand fan du contrepoids de la trotteuse même si cela n'est pas gênant.
La version demi-savonnette se distingue au premier coup d'oeil par le guillochage du cadran qui apporte beaucoup à la réussite esthétique de la Villeret. Le cadran sans guillochage qui est utilisé pour les boîtiers classiques fait incontestablement plus plat.
Le boîtier comporte comme le nom de la montre l'indique un fond cuvette. Je trouve que ce type de boîtier est très bien adapté au style et à l'esprit de la montre. Une fois ce fond ouvert, nous découvrons le mouvement et les correcteurs des affichages situés sous les cornes. Je trouve ce système élégant car préservant la pureté du boîtier, pratique à manipuler même s'il requiert un peu d'habitude car il faut évidemment veiller à les actionner avec le cadran en face de soi.
Le mouvement 6654 a une réserve de marche de 3 jours grâce à son double-barillet et une fréquence de 3 heures. La construction du mouvement s'est faite à partir du calibre Frédéric Piguet 1150 sur lequel le module de complication a été apposé. La partie "côté ponts" du mouvement 6654 ressemble donc comme deux gouttes d'eau à un FP1150. La finition est réalisée avec soin avec un joli motif sur le rotor en or.
Techniquement, le module n'est pas dénué d'intérêt par rapport aux versions antérieures des Quantièmes Complets. Un système de sécurité a été mis en place afin de manipuler les correcteurs en toute quiétude. Le nombre de pièces du mouvement est sensiblement supérieur (près de 80 pièces supplémentaires de mémoire) à celui du mouvement de la Villeret précédente.
Cette Villeret Quantième Complet se porte avec beaucoup de plaisir, le boîtier tombant bien sur le poignet. Son principal atout reste la présentation du cadran, les effets de lumière dues au guillochage et... la couleur et la forme de l'aiguille serpentine.
La Villeret Quantième Complet demi-savonnette est pour moi une montre réussie car Blancpain a su renouveler son approche sans renoncer au classicisme très élégant propre à la collection. C'est une montre qui procure une sorte de plaisir à diffusion lente mais certaine et qui évite de tomber dans le piège de l'ennui. Elle ne va pas provoquer forcément des coups de coeur, ne révolutionnant pas le paysage horloger. En revanche, la qualité de son exécution et son style indémodable lui permettent de dégager un charme certain.
A noter que la même complication est disponible à un tarif plus raisonnable dans la version à boîtier acier ce qui est une très bonne nouvelle malgré un cadran sans guillochage. C'est un effort intéressant de la part de Blancpain qui mérite d'être souligné.
Merci à l'équipe de la Boutique Hall of Time à Bruxelles.