Le Chronomètre Royal fut présenté en 2007 pour célébrer les 100 ans du premier Chronomètre de Vacheron Constantin. A travers ce modèle, Vacheron Constantin a souhaité célébrer un siècle de développement et d'innovation dans la quête de la meilleure précision. C'est d'ailleurs cette célébration qui fait rentrer le Chronomètre Royal 1907 dans la collection des Historiques car contrairement aux autres montres de cette collection, il ne s'agit pas d'une réinterprétation d'un modèle emblématique malgré la reprise de détails empruntés à la montre de poche initiale.
La montre photographiée ne fait pas partie des premières montres livrées: cela se voit car le 12 n'est pas rouge. La combinaison cadran émail & chiffres 12 en rouge était en effet réservée aux 100 premières montres, les suivantes ayant une couleur identique, le noir, pour l'ensemble des chiffres. Dans tous les cas, le Chronomètre Royal propose un superbe cadran en émail réalisé avec beaucoup de soin. En effet, non seulement son rendu est impeccable mais en plus, les chiffres sont eux aussi en émail et non pas peints sur le cadran comme cela se voit fréquemment. Tout ceci conduit donc à plusieurs étapes de cuisson avec le risque permanent que des défauts apparaissent, obligeant à redémarrer de zéro la fabrication d'un nouveau cadran. L'utilisation de ce cadran en émail avec chemin de fer, tout comme celle des aiguilles constitue le clin d'oeil à la montre de poche de 1907. Cependant, une différence fondamentale apparaît: le Chronomètre Royal 1907 a une seconde centrale au lieu d'une petite seconde à 6 heures.
Inutile de le préciser, même en l'absence des chiffres rouges, le parcours des aiguilles sur le cadran est un vrai régal pour les yeux, l'ensemble dégageant un sentiment d'élégance et de pureté.
Un travail important a également été réalisé sur le boîtier en or rose. Plutôt que d'utiliser un boîtier existant dans la collection contemporaine, afin qu'il soit bien en adéquation avec le cadran en émail, le choix s'est porté sur l'adaptation du boîtier du précédent Chronomètre Royal, le 47022, en l'élargissant à 39mm.
La taille est particulièrement bien choisie: plus grande et la montre aurait perdu de son élégance. Plus petite et nous n'aurions pas pleinement profité du cadran en émail. L'épaisseur de 9,25mm est elle aussi appropriée, respectant les proportions de la montre. Incontestablement, l'objectif de bien marier le cadran avec le boîtier est atteint.
Le mouvement choisi pour équiper le Chronomètre Royal est le mouvement maison 2460 à seconde centrale. Certains vont regretter que pour ce type de montre un mouvement automatique ait été choisi. Mais après tout pourquoi pas: si peut-être le caractère automatique est moins fidèle à l'esprit de ces montres chronomètres classiques, il est totalement cohérent en revanche avec l'objectif recherché de précision, la montre étant remontée constamment lorsqu'elle est portée alors que l'énergie disponible décroit régulièrement sur une montre à remontage manuel.
Vacheron Constantin teste le mouvement pendant plusieurs jours, l'envoie au COSC pour certification et une fois retourné à la Manufacture, il est testé de nouveau après emboîtage.
D'une fréquence de 4hz, le 2460 SC a une réserve de marche un peu courte: 40 heures. Il propose en revanche un stop-seconde bienvenu dans le cadre d'une montre chronomètre. J'aime beaucoup la présentation de ce mouvement qui est utilisé également par Vacheron Constantin pour tracter des complications comme le module d'Heures Universelles ou le calendrier annuel. Tout d'abord, la masse oscillante, montée sur roulements à billes en céramique est particulièrement réussie. Ensuite, sa finition est irréprochable, respectant les critères du poinçon de Genève, et sobre afin de bien respecter l'esprit de la maison. Enfin, son architecture est tout en volume et en subtilité: c'est un mouvement automatique dont l'observation procure beaucoup de plaisir. La découpe de la masse oscillante fait qu'il s'apprécie mieux dans le contexte du Chronomètre Royal 1907 que dans celui de la Worldtimer par exemple.
Le Chronomètre Royal 1907 est proposé avec une très jolie boucle ardillon "croix de malte" dont le motif se retrouve aussi sur la couronne. Au poignet, c'est bien le sentiment d'élégance et d'équilibre qui l'emporte: contrairement à ce que je pouvais craindre, la grande trotteuse ne nuit pas et anime avec bonheur le cadran en émail. C'est une montre dont le charme se dégage lentement et insensiblement. Je l'apprécie beaucoup plus aujourd'hui que lors de sa présentation.
Malgré le choix d'un calibre automatique qui m'a surpris au départ, le Chronomètre Royal 1907 est une vraie réussite de la part de Vacheron Constantin. Simple et raffiné, il est digne de ces prédécesseurs qui pendant 100 ans ont symbolisé la volonté de la Manufacture de produire des montres parmi les plus précises.
La montre photographiée ne fait pas partie des premières montres livrées: cela se voit car le 12 n'est pas rouge. La combinaison cadran émail & chiffres 12 en rouge était en effet réservée aux 100 premières montres, les suivantes ayant une couleur identique, le noir, pour l'ensemble des chiffres. Dans tous les cas, le Chronomètre Royal propose un superbe cadran en émail réalisé avec beaucoup de soin. En effet, non seulement son rendu est impeccable mais en plus, les chiffres sont eux aussi en émail et non pas peints sur le cadran comme cela se voit fréquemment. Tout ceci conduit donc à plusieurs étapes de cuisson avec le risque permanent que des défauts apparaissent, obligeant à redémarrer de zéro la fabrication d'un nouveau cadran. L'utilisation de ce cadran en émail avec chemin de fer, tout comme celle des aiguilles constitue le clin d'oeil à la montre de poche de 1907. Cependant, une différence fondamentale apparaît: le Chronomètre Royal 1907 a une seconde centrale au lieu d'une petite seconde à 6 heures.
Inutile de le préciser, même en l'absence des chiffres rouges, le parcours des aiguilles sur le cadran est un vrai régal pour les yeux, l'ensemble dégageant un sentiment d'élégance et de pureté.
Un travail important a également été réalisé sur le boîtier en or rose. Plutôt que d'utiliser un boîtier existant dans la collection contemporaine, afin qu'il soit bien en adéquation avec le cadran en émail, le choix s'est porté sur l'adaptation du boîtier du précédent Chronomètre Royal, le 47022, en l'élargissant à 39mm.
La taille est particulièrement bien choisie: plus grande et la montre aurait perdu de son élégance. Plus petite et nous n'aurions pas pleinement profité du cadran en émail. L'épaisseur de 9,25mm est elle aussi appropriée, respectant les proportions de la montre. Incontestablement, l'objectif de bien marier le cadran avec le boîtier est atteint.
Le mouvement choisi pour équiper le Chronomètre Royal est le mouvement maison 2460 à seconde centrale. Certains vont regretter que pour ce type de montre un mouvement automatique ait été choisi. Mais après tout pourquoi pas: si peut-être le caractère automatique est moins fidèle à l'esprit de ces montres chronomètres classiques, il est totalement cohérent en revanche avec l'objectif recherché de précision, la montre étant remontée constamment lorsqu'elle est portée alors que l'énergie disponible décroit régulièrement sur une montre à remontage manuel.
Vacheron Constantin teste le mouvement pendant plusieurs jours, l'envoie au COSC pour certification et une fois retourné à la Manufacture, il est testé de nouveau après emboîtage.
D'une fréquence de 4hz, le 2460 SC a une réserve de marche un peu courte: 40 heures. Il propose en revanche un stop-seconde bienvenu dans le cadre d'une montre chronomètre. J'aime beaucoup la présentation de ce mouvement qui est utilisé également par Vacheron Constantin pour tracter des complications comme le module d'Heures Universelles ou le calendrier annuel. Tout d'abord, la masse oscillante, montée sur roulements à billes en céramique est particulièrement réussie. Ensuite, sa finition est irréprochable, respectant les critères du poinçon de Genève, et sobre afin de bien respecter l'esprit de la maison. Enfin, son architecture est tout en volume et en subtilité: c'est un mouvement automatique dont l'observation procure beaucoup de plaisir. La découpe de la masse oscillante fait qu'il s'apprécie mieux dans le contexte du Chronomètre Royal 1907 que dans celui de la Worldtimer par exemple.
Le Chronomètre Royal 1907 est proposé avec une très jolie boucle ardillon "croix de malte" dont le motif se retrouve aussi sur la couronne. Au poignet, c'est bien le sentiment d'élégance et d'équilibre qui l'emporte: contrairement à ce que je pouvais craindre, la grande trotteuse ne nuit pas et anime avec bonheur le cadran en émail. C'est une montre dont le charme se dégage lentement et insensiblement. Je l'apprécie beaucoup plus aujourd'hui que lors de sa présentation.
Malgré le choix d'un calibre automatique qui m'a surpris au départ, le Chronomètre Royal 1907 est une vraie réussite de la part de Vacheron Constantin. Simple et raffiné, il est digne de ces prédécesseurs qui pendant 100 ans ont symbolisé la volonté de la Manufacture de produire des montres parmi les plus précises.