Le Régulateur Roue Carrée est pour le moins une montre déroutante. Profitant de l'affichage spécifique du temps inhérent au régulateur, Maurice Lacroix a imaginé un système original pour l'indication des heures à travers le ballet de deux roues aux formes pour le moins inhabituelle: l'une carrée, donnant son nom à la montre et l'autre en trèfle. Lorsque nous regardons les photos, nous nous demandons comment ces deux roues peuvent tourner et ainsi positionner la flèche dessinée sur la roue carrée en face du bon chiffre. Et pourtant, elles tournent!
Un tel exploit a été rendu possible grâce au partenariat entre Maurice Lacroix et la Haute Ecole Arc Ingénierie du Locle qui, sous l'impulsion de Michel Vermot, a développé ce jeu d'engrenages. La difficulté fut double: d'abord la roue carrée doit tourner correctement et ensuite, elle doit le faire de façon constante! C'est la raison pour laquelle la roue en forme de trèfle a été imaginée, tout comme la forme particulière des dents.
Détail amusant: ces deux roues se trouvent logées dans un secteur de la platine du mouvement qui épouse la forme des deux roues (vraiment rondes) situées côté mouvement: un petit rappel qui a pour but d'accentuer le contraste entre tous ces engrenages!
Contrairement à ce que nous pouvons penser de prime abord, la montre n'a pas de cadran: toutes les indications, gravures, aiguilles et roues donc sont apposées à même la platine du mouvement. La platine est décorée avec une finition satinée verticale tandis que les différents secteurs (petite seconde et deux roues) ont un fond sablé. L'ensemble est réalisé avec soin et sobriété. La finition met en valeur les aiguilles et les roues qui contrastent sans excès avec la platine. Côté face, la montre propose un jeu harmonieux de couleurs, peut-être un poil triste mais la forme des deux roues apporte déjà suffisamment d'originalité. Maurice Lacroix a eu le bon goût de ne pas surcharger ce côté de textes inutiles, la réserve de marche à 3 heures est ainsi très discrète tout en équilibrant la présentation des informations.
Le mouvement qui sert de base à l'animation des deux roues est le mouvement maison ML 153. Il s'agit en fait d'un mouvement reprenant l'architecture de l'Unitas mais qui a été revu par Maurice Lacroix. Unitas oblige, nous retrouvons son architecture, sa fréquence (2,5hz). Sa réserve de marche est de 48 heures.
Il se distingue de l'Unitas par sa platine 3/4 et sa raquetterie. Sa finition est toute en cohérence avec le côté face: là aussi, Maurice Lacroix a pris le parti de la sobriété et c'est tant mieux.
Le boîtier acier, d'un diamètre de 43,5mm alterne les parties satinées et polies.
Ce Régulateur Roue Carrée a donc tout pour plaire: une réinterprétation intéressante du principe du régulateur, l'originalité des deux roues, une finition propre. Cependant, il y a un point qui cloche, inhérent à cet affichage de l'heure.
Les roues tournant de façon constante, il y a des positions de la roue carrée qui ne rendent pas la lecture des chiffres des heures aisée. De plus, l'affichage des heures étant par définition une complication lente, la cinématique des engrenages n'est pas assez rapide pour être suffisamment jouissive visuellement.
Maurice Lacroix l'a compris d'ailleurs, en sortant en 2011 la Roue Carrée Seconde. Avec cette version, la montre récupère un affichage traditionnel de l'heure mais la vitesse de rotation des roues rend cette fois-ci la montre beaucoup plus impressionnante à voir fonctionner que sa devancière.
Un grand merci à Michel Fréret de la boutique Montres & Merveilles à Paris.
Un tel exploit a été rendu possible grâce au partenariat entre Maurice Lacroix et la Haute Ecole Arc Ingénierie du Locle qui, sous l'impulsion de Michel Vermot, a développé ce jeu d'engrenages. La difficulté fut double: d'abord la roue carrée doit tourner correctement et ensuite, elle doit le faire de façon constante! C'est la raison pour laquelle la roue en forme de trèfle a été imaginée, tout comme la forme particulière des dents.
Détail amusant: ces deux roues se trouvent logées dans un secteur de la platine du mouvement qui épouse la forme des deux roues (vraiment rondes) situées côté mouvement: un petit rappel qui a pour but d'accentuer le contraste entre tous ces engrenages!
Contrairement à ce que nous pouvons penser de prime abord, la montre n'a pas de cadran: toutes les indications, gravures, aiguilles et roues donc sont apposées à même la platine du mouvement. La platine est décorée avec une finition satinée verticale tandis que les différents secteurs (petite seconde et deux roues) ont un fond sablé. L'ensemble est réalisé avec soin et sobriété. La finition met en valeur les aiguilles et les roues qui contrastent sans excès avec la platine. Côté face, la montre propose un jeu harmonieux de couleurs, peut-être un poil triste mais la forme des deux roues apporte déjà suffisamment d'originalité. Maurice Lacroix a eu le bon goût de ne pas surcharger ce côté de textes inutiles, la réserve de marche à 3 heures est ainsi très discrète tout en équilibrant la présentation des informations.
Le mouvement qui sert de base à l'animation des deux roues est le mouvement maison ML 153. Il s'agit en fait d'un mouvement reprenant l'architecture de l'Unitas mais qui a été revu par Maurice Lacroix. Unitas oblige, nous retrouvons son architecture, sa fréquence (2,5hz). Sa réserve de marche est de 48 heures.
Il se distingue de l'Unitas par sa platine 3/4 et sa raquetterie. Sa finition est toute en cohérence avec le côté face: là aussi, Maurice Lacroix a pris le parti de la sobriété et c'est tant mieux.
Le boîtier acier, d'un diamètre de 43,5mm alterne les parties satinées et polies.
Ce Régulateur Roue Carrée a donc tout pour plaire: une réinterprétation intéressante du principe du régulateur, l'originalité des deux roues, une finition propre. Cependant, il y a un point qui cloche, inhérent à cet affichage de l'heure.
Les roues tournant de façon constante, il y a des positions de la roue carrée qui ne rendent pas la lecture des chiffres des heures aisée. De plus, l'affichage des heures étant par définition une complication lente, la cinématique des engrenages n'est pas assez rapide pour être suffisamment jouissive visuellement.
Maurice Lacroix l'a compris d'ailleurs, en sortant en 2011 la Roue Carrée Seconde. Avec cette version, la montre récupère un affichage traditionnel de l'heure mais la vitesse de rotation des roues rend cette fois-ci la montre beaucoup plus impressionnante à voir fonctionner que sa devancière.
Un grand merci à Michel Fréret de la boutique Montres & Merveilles à Paris.