Inutile de tourner autour du pot: la Tuscar était une des montres que je souhaitais le plus voir à Baselworld. Et je ne fus pas déçu: l'attente fut longue, la création de la montre remplie d'obstacles mais le résultat est à la hauteur des espoirs suscités par les frères McGonigle suite à la présentation de leur Tourbillon (sur base Claret) il y a quelques années.
Car au-delà de leur indéniable talent horloger, John et Stephen ont défini un style bien à eux: l'influence de la culture celte se retrouve dans de nombreux détails conduisant ainsi à un design original et unique.
Nous le savons tous, la création d'une montre à trois aiguilles est un exercice difficile: il est en effet délicat de créer une montre simple qui apporte quelque chose de nouveau. Les frères McGonigle étaient donc face à cet enjeu sans oublier celui qui consistait à perpétuer l'atmosphère définie avec le Tourbillon.
Si la Tuscar est réussie, c'est bien parce qu'elle reprend les codes du Tourbillon sans les singer. La Montre Tourbillon avait une présentation relativement inhabituelle avec un immense pont en double-arche située sous un cadran supérieur en saphir.
La Tuscar a elle aussi un cadran supérieur en saphir mais elle se dévoile plus: un peu comme pour le Double-Tourbillon Technique de Greubel&Forsey, le mouvement, cette fois-ci entièrement maison, devient le cadran, son architecture devient décoration. Plusieurs éléments sautent aux yeux:
- le double barillet évidemment qui occupe la partie supérieure du mouvement et qu'un immense pont courbé surplombe: il autorise une réserve de marche de 90 heures.
- le pont du balancier en forme de pince ou de défenses: il donne un côté agressif au dessin et contribue fortement au caractère de la montre.
- le balancier d'un diamètre de 12,8mm: il y a certes plus grand sur le marché mais son diamètre reste relativement conséquent. La fréquence de 2,5hz témoigne de la tendance chez les indépendants à présenter des mouvements à basse fréquence, gages d'une meilleure stabilité dans le fonctionnement.
- la roue d'échappement en or: choix pour le moins étrange dans ce cas compte tenu du poids du métal alors que la légèreté est recherchée afin de réduire l'inertie. La raison évoquée est l'absence de lubrification de la roue: à voir... ce point ne m'a pas beaucoup convaincu à vrai dire.
- la petite seconde séquentielle qui contribue elle-aussi au dynamisme du dessin
Mais il est impossible de présenter d'une montre McGonigle sans parler des aiguilles. Elles sont sublimes: en acier bleui, elles contrastent suffisamment pour permettre une lecture aisée de l'heure. Leur forme rappelle celles du Tourbillon. Ces aiguilles, ou plutôt ces flèches constituent un ensemble avec le pont en forme d'arc: en analysant la montre, nous nous rendons compte que tous ces détails, qui semblent si éloignés, finissent par parfaitement s'imbriquer les uns avec les autres, créant non seulement un très bel effet de profondeur mais une aussi une harmonie, une cohérence d'ensemble.
La Tuscar est incontestablement plus élancée que le Tourbillon: le boîtier a un diamètre de 42,5mm et il est plus fin. La montre ne semble cependant pas trop grande au poignet car le cadran est fort rempli. Si la montre avait été plus petite, nous aurions regretté de ne pas profiter pleinement du spectacle offert.
La Tuscar est plus discrète lorsque nous la retournons: une immense platine recouvre quasiment tout le mouvement mais elle se permet une petite originalité avec sa forme en flammèche au-dessus du balancier. La platine va donner un cadre de travail idéal à Frances McGonigle qui, nous n'en doutons pas, saura la décorer avec le même talent dont elle a fait preuve avec le Tourbillon. C'est comme cela que cela se passe chez les McGonigle: on travaille en famille... pour le plus grand plaisir des clients.
Je souhaite remercier vivement John et Stephen pour la présentation de cette montre magnifique qui constitue un de mes meilleurs moments lors de Baselworld 2011.
PS: à noter que les frères McGonigle s'étaient déplacés à Baselworld avec deux protos qui comportaient de légères différences en termes de décoration et de couleurs d'aiguilles.
PS: les dix premières montres sont déjà vendues. Les 20 suivantes seront réalisées avec un boîtier en or rose.
La Tuscar est incontestablement plus élancée que le Tourbillon: le boîtier a un diamètre de 42,5mm et il est plus fin. La montre ne semble cependant pas trop grande au poignet car le cadran est fort rempli. Si la montre avait été plus petite, nous aurions regretté de ne pas profiter pleinement du spectacle offert.
La Tuscar est plus discrète lorsque nous la retournons: une immense platine recouvre quasiment tout le mouvement mais elle se permet une petite originalité avec sa forme en flammèche au-dessus du balancier. La platine va donner un cadre de travail idéal à Frances McGonigle qui, nous n'en doutons pas, saura la décorer avec le même talent dont elle a fait preuve avec le Tourbillon. C'est comme cela que cela se passe chez les McGonigle: on travaille en famille... pour le plus grand plaisir des clients.
Je souhaite remercier vivement John et Stephen pour la présentation de cette montre magnifique qui constitue un de mes meilleurs moments lors de Baselworld 2011.
PS: à noter que les frères McGonigle s'étaient déplacés à Baselworld avec deux protos qui comportaient de légères différences en termes de décoration et de couleurs d'aiguilles.
PS: les dix premières montres sont déjà vendues. Les 20 suivantes seront réalisées avec un boîtier en or rose.