A travers cette montre créée pour célébrer le cinquième anniversaire de la boutique de Tokyo, François-Paul Journe rajoute une nouvelle complication dans la collection Octa et pas une des moindres: le Quantième Perpétuel.
La collection Octa, dont chaque montre qui la compose possède un calibre automatique d'au moins 5 jours de réserve de marche propose différentes complications tout en conservant la même épaisseur de boîtier. Développer un calibre à Quantième Perpétuel dans un tel contexte n'était donc pas une mince affaire (sans faire un mauvais jeu de mots) mais l'expérience de l'Octa Calendrier (montre à Quantième Annuel) a été utile dans la réussite de cet objectif.
Visuellement, les cadrans de l'Octa Perpétuelle et de l'Octa Calendrier diffèrent peu: l'heure est indiquée à droite, le jour dans le guichet supérieur, le mois dans le guichet inférieur et le quantième par le biais d'une aiguille rétrograde surplombant le cadran et qui suit une graduation à gauche. Ils diffèrent tellement peu qu'ils semblent identiques. La question qui vient donc à l'esprit est de savoir où se trouve l'indication de l'année bissextile. Toute l'astuce consiste à ne l'indiquer que pendant le mois de février. Dans le guichet du mois, février est affiché selon la séquence suivante: 1FE - 2FE - 3FE et BFE, B comme bissextile. Cet astuce permet donc de regrouper deux indications en une grâce à un disque des mois spécial où la partie dédiée au mois de février est tronquée pour laisser apparaître le disque de l'indication bissextile. Il aurait été donc possible de rendre visible la séquence 1-2-3-B de façon permanente en tronquant également les autres mois mais, pour des raisons de lisibilité et comme après tout, la notion d'année bissextile n'est utile qu'en février, le choix s'est porté sur cette solution.
Très souvent, compte tenu du prestige de la complication, les montres à Quantième Perpétuel utilisent des boîtiers en métaux précieux. Comme un pied de nez, le boîtier de l'Octa Perpétuelle est en titane. Paradoxalement, l'emploi de ce matériau, inhabituel chez Journe, renforce ici le caractère exclusif de cette Octa produite en série limitée de 99 pièces. En revanche, le cadran ruthénium sur or est plus classique dans le contexte d'une série limitée (le secteur des quantièmes ainsi que la partie dédiée à l'affichage de l'heure et de la petite seconde sont en argent).
Si le boîtier est en titane, la couronne ainsi que le poussoir à 8 heures sont en or rose et contrastent avec le boîtier. Cela donne un côté original mais j'aurais préféré que ces deux éléments aient une couleur proche de celle du titane.
Mais quel est donc le rôle de ce poussoir? Comme toujours chez Journe, la montre ne comporte aucun correcteur. Tout se règle par la couronne (jour, mois, quantième). Le poussoir, qui ne peut être actionné par mégarde permet de corriger les mois: c'est en actionnant ce poussoir que j'ai ainsi pu régler la montre sur la position BFE afin que vous puissiez voir l'affichage particulier du mois de février.
En retournant la montre, nous découvrons le calibre 1300-3 en or rose dont l'épaisseur est inférieure à 6mm. Nous somme là en terrain connu: ce calibre d'une fréquence de 3hz et d'une réserve de marche autour de 160 heures reprend l'architecture du calibre de l'Octa Calendrier. Il utilise 271 composants soit 30 de plus que le calibre Quantième Annuel. Sa finition est typique du style Journe avec le rotor en or guilloché légèrement décentré, les côtes de Genève cerclées et la platine perlée en or. Le soin apporté aux détails contribue à la beauté du calibre.
Le diamètre du boîtier est de 40mm et son épaisseur de 10,6mm. La forme des anses lui permet de bien épouser le poignet et le titane apporte sa légèreté même si cette dernière se ressent assez peu du fait du poids propre du mouvement. La montre se porte donc avec confort et se positionne bien (même si je ne suis pas fan du fermoir).
François-Paul Journe, à travers cette Octa Perpétuelle, a rappelé ce que devrait être une vraie montre en série limitée: une montre qui se distingue non pas par une simple variation de couleur d'aiguille ou de cadran mais bien par la complication qu'elle propose. Malgré quelques détails esthétiques qui ne me plaisent pas, cette Octa Perpétuelle complète avec réussite le catalogue des complications de la collection Octa et est une belle façon de célébrer le cinquième anniversaire de la première boutique Journe dans le monde.
Un grand merci à l'heureux propriétaire de cette montre qui m'a permis de la découvrir.
En retournant la montre, nous découvrons le calibre 1300-3 en or rose dont l'épaisseur est inférieure à 6mm. Nous somme là en terrain connu: ce calibre d'une fréquence de 3hz et d'une réserve de marche autour de 160 heures reprend l'architecture du calibre de l'Octa Calendrier. Il utilise 271 composants soit 30 de plus que le calibre Quantième Annuel. Sa finition est typique du style Journe avec le rotor en or guilloché légèrement décentré, les côtes de Genève cerclées et la platine perlée en or. Le soin apporté aux détails contribue à la beauté du calibre.
Le diamètre du boîtier est de 40mm et son épaisseur de 10,6mm. La forme des anses lui permet de bien épouser le poignet et le titane apporte sa légèreté même si cette dernière se ressent assez peu du fait du poids propre du mouvement. La montre se porte donc avec confort et se positionne bien (même si je ne suis pas fan du fermoir).
François-Paul Journe, à travers cette Octa Perpétuelle, a rappelé ce que devrait être une vraie montre en série limitée: une montre qui se distingue non pas par une simple variation de couleur d'aiguille ou de cadran mais bien par la complication qu'elle propose. Malgré quelques détails esthétiques qui ne me plaisent pas, cette Octa Perpétuelle complète avec réussite le catalogue des complications de la collection Octa et est une belle façon de célébrer le cinquième anniversaire de la première boutique Journe dans le monde.
Un grand merci à l'heureux propriétaire de cette montre qui m'a permis de la découvrir.