La DBS est, selon moi, une des montres qui permettent de mieux comprendre l'esprit de De Bethune. Lors de sa présentation en 2005, elle surprit par son originalité qui ne provenait pas du système d'affichage de l'heure (qui reste classique) mais du spectacle offert par le mouvement totalement dévoilé côté cadran. Elle marqua aussi une orientation esthétique pour De Bethune dont la forme particulière du boîtier et la position de la couronne en furent les principaux traits. Les deux cornes demeurent le seul petit rappel des premières montres De Bethune: si vous mettez côte à côte cette DBS avec, par exemple, une DB2, vous noterez que le boîtier de la DBS est finalement une sorte de boîtier classique De Bethune amputé de ses cornes supérieures.
L'ouverture de cadran (ou plutôt cette absence de cadran car les aiguilles sont positionnées au-dessus de la platine du mouvement) renforce le côté technique de la montre sans toutefois négliger la lisibilité. Elle nous donne la possibilité d'apprécier les éléments clé du calibre DB2015 qui témoignent du savoir-faire du duo Flageollet&Zanetta et que nous retrouverons dans des modèles postérieurs:
- Grâce à un double-barillet, le mouvement a une longue réserve de marche de 6 jours dont l'indicateur est situé au verso de la montre. En fait, le mouvement est construit "à l'envers" afin que sa platine soit située côté cadran. Sa fréquence est de 4hz.
- Le balancier est en titane&platine et est protégé par un système de triple-parechute. Lorsque la montre est arrêtée (ce qui est le cas sur les photos), la forme très originale du balancier apparaît: en fait, il n'est pas rond, il n'a pas à proprement parler de serge. Les matériaux sont répartis afin d'améliorer le rapport inertie/masse et donc son rendement. Le platine est placé sur les parties extérieures tandis que la structure même du balancier est en titane.
- Le système triple-parechute est symbolisé par le pont du balancier en titane soutenu par deux espèces de piliers qui permettent de réduire au maximum l'influence des perturbations. Chaque rubis des extrémités du pont est "coincé" entre le pont et le ressort. Les deux ressorts sont les pièces en forme de note de musique qui relient la platine du mouvement au pont du balancier.
- La phase de lune sphérique constituée en platine et en acier bleui tourne sur son propre axe. Son aspect tri-dimensionnel a pour but d'afficher les phases de lune de la façon la plus réaliste qui soit, c'est à dire telles que nous les voyons dans le ciel.
La DBS offre un contexte parfait pour l'expression de ces caractéristiques techniques tout en préservant une cohérence esthétique. La montre photographiée est une des toutes dernières versions de la DBS en Or Gris qui se distingue par le traitement de la platine en acier du mouvement (décorée avec des côtes de Genève verticales) qui créée une harmonie avec la lunette et le boîtier de la montre. Finalement, seuls les rubis, l'hémisphère en acier bleui et le titane du balancier apportent une légère rupture chromatique. La finition est excellente, notamment celle des aiguilles et de l'organe régulant de la montre. Bien évidemment, la concession à cette présentation particulière du calibre est que le verso de la montre est plus sage, le fond plein est cependant ouvert pour laisser apparaître le guichet en éventail de l'indicateur de réserve de marche.
Comme cela est le cas pour chaque montre De Bethune, le boîtier a une dimension respectable, ici de près de 43mm de diamètre. Fort heureusement, l'épaisseur est maîtrisée (11,3mm) ce qui donne un côté très élancé à la montre.
La forme du boîtier et surtout la façon dont le bracelet est attaché côté supérieur font que la montre est très confortable au porté. Et c'est une fois au poignet que la DBS rentre dans une nouvelle dimension grâce aux reflets que prend la platine du cadran et au rendu visuel incomparable de la lune sphérique. Incontestablement, ce mélange entre affichage classique de l'heure et présentation originale du mouvement est la clé de la réussite de la DBS.
Surprenante de prime abord, la DBS séduit ensuite par son exécution sans faille et par le charme qu'elle distille au fil du temps. Ce n'est pas une montre qui se laisse dompter en quelques instants et il faut du temps pour l'apprécier. Mais le résultat en vaut la peine!
A noter qu'en 2010, De Bethune a présenté une évolution de la DBS en utilisant un boîtier à berceaux mobiles.
Un grand merci à l'équipe de la boutique Hall Of Time à Bruxelles.
Comme cela est le cas pour chaque montre De Bethune, le boîtier a une dimension respectable, ici de près de 43mm de diamètre. Fort heureusement, l'épaisseur est maîtrisée (11,3mm) ce qui donne un côté très élancé à la montre.
La forme du boîtier et surtout la façon dont le bracelet est attaché côté supérieur font que la montre est très confortable au porté. Et c'est une fois au poignet que la DBS rentre dans une nouvelle dimension grâce aux reflets que prend la platine du cadran et au rendu visuel incomparable de la lune sphérique. Incontestablement, ce mélange entre affichage classique de l'heure et présentation originale du mouvement est la clé de la réussite de la DBS.
Surprenante de prime abord, la DBS séduit ensuite par son exécution sans faille et par le charme qu'elle distille au fil du temps. Ce n'est pas une montre qui se laisse dompter en quelques instants et il faut du temps pour l'apprécier. Mais le résultat en vaut la peine!
A noter qu'en 2010, De Bethune a présenté une évolution de la DBS en utilisant un boîtier à berceaux mobiles.
Un grand merci à l'équipe de la boutique Hall Of Time à Bruxelles.