Lors de la présentation organisée au Four Seasons de Genève pendant le SIHH 2010, Urwerk a dévoilé un nouveau modèle: l'UR-203.
De prime abord, cette édition limitée de 20 pièces semble très similaire à la 202: même système d'indication de l'heure, même type de boîtier. Mais c'est en l'observant de plus près que les différences apparaissent.
De prime abord, cette édition limitée de 20 pièces semble très similaire à la 202: même système d'indication de l'heure, même type de boîtier. Mais c'est en l'observant de plus près que les différences apparaissent.
En effet, rapidement, nous nous rendons compte qu'un travail de squelettage a été effectué sur certaines pièces. L'exemple le plus frappant est celui des pièces centrales du mécanisme d'affichage de l'heure, le carrousel et les transporteurs qui servent de support aux plots et aiguilles (en fait les satellites des heures) et permettent la rotation autour du cadran, la rotation des plots sur eux-même et l'animation des aiguilles. De même la graduation des minutes a subi le même traitement. Au delà de l'intérêt esthétique, cela conduit à un allégement significatif de ces pièces (de 65%) et donc réduit l'énergie nécessaire à leur mise en mouvement.
Le carrousel et les transporteurs de l'UR-203:
Le carrousel et les transporteurs de l'UR-203:
Côté mouvement, la base du calibre qui sert à animer tout ce système reste le GP3100 déjà utilisé pour l'UR-202.
La lecture de l'heure s'effectue de la même façon qu'avec toutes les 20x d'Urwerk: l'aiguille suit la graduation des minutes de la droite vers la gauche, la face visible du plot indique les heures. Il est ainsi 7h34 sur la photo ci-après:
La lecture de l'heure s'effectue de la même façon qu'avec toutes les 20x d'Urwerk: l'aiguille suit la graduation des minutes de la droite vers la gauche, la face visible du plot indique les heures. Il est ainsi 7h34 sur la photo ci-après:
Le cadran comporte deux fonctions supplémentaires: un "odomètre horloger", déjà présent sur l'UR-202, qui indique le nombre d'année de marche totale du mouvement et l'"oil change" qui signale au propriétaire de la montre que le temps de la révision est arrivé (prévue tous les 3 ans).
A l'arrière de la montre, nous retrouvons les turbines déjà utilisées avec l'UR-202: rappelons que ces turbines ont un rôle important dans le fonctionnement de la montre. Couplées à la masse oscillante, elles permettent de régler la force de bridage du remontage. En position "free", les turbines tournent sans contrainte et le remontage est alors optimal. En position "sport", elles freinent le remontage et en position "stop", elles sont à l'arrêt et bloquent la masse oscillante: la montre devient alors une montre à remontage manuel. Dans le contexte de l'UR-203, elles ont été également retravaillées et allégées.
Au poignet, le poids de la montre se ressent: le boîtier en platine noir (grâce au traitement PE-CVD est volumineux (45.7mm X 43.5mm X 15mm) mais la montre s'est bien positionnée sur mon poignet. Cela est notamment dû à la pièce de bout qui peut être rajoutée à la demande et que vous voyez photo suivante au-dessus de la couronne:
Il est important de bien ajuster la montre au poignet. Le poids n'est pas également réparti du fait de la forme particulière du boîtier, la montre pourrait alors trop bouger en cas de mauvais positionnement.
Grâce aux finitions particulières des pièces, l'UR-203 renouvelle le style de l'UR-202 et optimise l'utilisation de la puissance délivrée par le calibre. En soit, cela constitue une réussite. Cependant, je ne la trouve pas assez en rupture par rapport à sa devancière et surtout les deux complications additionnelles, l'"odomètre horloger" et l'"oil change", sont, à mon avis, des complications peu passionnantes et très statiques. J'aurais préféré à ce niveau-là, une complication plus amusante, moins redondante, pour relever le caractère de cette UR-203 et la différencier plus de l'UR-202.