Baselworld 2019: Chopard

Les nouveautés de Chopard présentées lors de l'édition 2019 de Baselworld se concentrent essentiellement au sein de la collection LUC et explorent différents types de cadrans bleus. A travers cette collection, Chopard reste fidèle à sa ligne de conduite en proposant des montres classiques, raffinées et qui possèdent toutes une petite touche d'originalité. Chopard profita également de l'occasion pour dévoiler, comme de tradition, la Mille Miglia Race Edition de l'année. Je vous propose donc de découvrir ces montres.

A) LUC

La LUC XP Navy Blue est une très jolie surprise. Simple (deux aiguilles!), avec un joli cadran bleu, elle n'en demeure pas moins subtile. J'apprécie beaucoup la police de caractère des chiffres et les index. Les aiguilles typiques de la collection LUC trouvent dans ce contexte épuré un cadre qui les met en valeur. Le diamètre de 40mm est pour moi parfait, la taille perçue étant légèrement inférieure. Cette montre apporte deux très bonnes nouvelles: d'abord elle n'a pas de date ce qui renforce le style habillé et ensuite son boîtier est en acier. Et comment ne pas  évoquer le bracelet en laine vierge qui en fait presque une montre dédiée à Savile Row? Enfin, elle est animée par le mouvement automatique à micro-rotor LUC 96.53-L dont la finesse est adaptée au contexte. Sa réserve de marche de 58 heures est un plus pour une montre de ce type.

 


La LUC XPS Twist QF est également une jolie surprise. Certes, cette montre possède un guichet de date mais sa présence n'est pas choquante, équilibrant le cadran du fait de la trotteuse décentrée. Et puis, cela apporte une différence par rapport à la XPS Twist "Fairmined" précédente. L'atout de cette montre est la finition du cadran soleillé bleu gris dont le point de départ des rayons se situe au niveau du sous-cadran. Cela accentue joliment l'asymétrie et donne du caractère à la montre. L'absence de chiffres donne un style très contemporain. Le boîtier de 40mm en or gris "Fairmided" m'a semblé paradoxalement un peu trop grand ici du fait de la position du guichet de date. La montre est animée par le calibre LUC 96-26-L, excellemment fini,  qui offre une réserve de marche de 65 heures. La LUC XPS Twist QF est disponible en série limitée de 250 pièces.


Nous restons dans l'univers des cadrans bleus avec la LUC Quattro qui propose  un séduisant cadran bleu gris satiné vertical et un boîtier en or gris d'un diamètre de 43mm. La présentation des complications reste identique aux modèles précédents avec l'affichage de la réserve de marche au sommet du cadran et celui des quantièmes, par aiguille, à sa base. J'aimerais d'ailleurs qu'un jour une Quattro soit disponible sans ces quantièmes ou avec une autre complication à la place (phases de lune par exemple). En tout cas, cette pièce parvient à dégager une certaines élégance malgré sa taille imposante. Son mouvement est, bien entendu, le calibre LUC 96.01-L à remontage manuel qui offre une réserve de marche de 9 jours grâce à ces quatre barillets. La montre est proposée dans une série limitée de 50 exemplaires.


La LUC Chrono One Flyback n'a pas de cadran bleu mais son cadran gris lui va à ravir. Ce chronographe se distingue par plusieurs atouts: son boîtier en acier, son diamètre plus contenu, le retrait du protège-couronne, le design plus épuré. Et je retrouve avec plaisir l'organisation du cadran des Chrono One qui positionne la seconde permanente à 6 heures ce qui rend la lecture des données du chronographe simple et agréable. La montre est animée par le mouvement LUC 03.03-L dont la présentation contemporaine colle bien à son atmosphère. J'aime beaucoup la façon avec laquelle la roue à colonne est mise en valeur. Enfin, la réserve de marche est de 60 heures. La LUC Chrono One Flyback est commercialisé à travers une série limitée de 250 pièces.


Le clou du spectacle est constitué par la LUC  Flying T Twin. En effet, c'est la première fois que Chopard présente un tourbillon volant et ne fait pas les choses à moitié en l'occurrence. Tout d'abord, le mouvement LUC 96.24-L est également automatique et se distingue par une fréquence (rare) de 3,5hz. Il est ensuite d'une très grande finesse (3,3mm) et atteint les 65 heures de réserve de marche grâce à ces deux barillets. Le spectacle offert par le tourbillon est très agréable à observer même si j'aurais aimé une ouverture plus grande. Ou alors, j'aurais réduit le boîtier de 40mm. La finition du cadran est excellente et j'apprécie particulièrement le motif central en nid d'abeille . Compte tenu de la finesse du mouvement, la hauteur du boîtier n'est que de 7,2mm ce qui donne à la LUC Flying T Twin un style très élancé. Cette très belle montre, disponible en série limitée de 50 exemplaires, arbore le poinçon de Genève.


B) Mille Miglia

Si je fus séduit par l'offre de Chopard dans le cadre de sa collection LUC, j'ai été moins emballé par les nouveautés de la collection Mille Miglia. En fait le problème est que les deux pièces Race Edition de cette année sont un peu le résumé de certaines tendances que je n'aime pas. Les montres sont (trop) imposantes (44mm avec des poussoirs champignon), manquent de raffinement malgré la qualité des finitions et s'éloignent, selon moi, de l'esprit des premières Race Edition. Je pense qu'il faudrait que Chopard revienne à plus de simplicité avec des montres plus petites et avec certains détails distinctifs (absence de date par exemple: les montres de la collection permanente l'ont donc ce ne serait pas un souci). Une copie à revoir selon moi.


Malgré ce bémol, la proposition générale de Chopard fut de qualité avec des nouveautés LUC bien faites et bien pensées, le tout dans un style élégant et sans ostentation. Ce fut donc un très bon cru.