C'est au détour du stand de l'AHCI que se trouvait une des montres les plus surprenantes, les plus séduisantes de Baselworld 2011. Il s'agit de l'Ari créée par l'horlogère allemande Eva Leube.
Cette montre, peu de gens l'ont vue venir avant Baselworld. Il faut dire qu'Eva Leube exerce son talent très loin des ateliers de ses confrères. Après avoir restauré de nombreuses montres de poches, pendules et autres pièces historiques en Europe, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, elle eut l'opportunité pendant 3 ans de travailler avec Thomas Prescher. A l'issue de cette collaboration, elle rejoignit l'Australie, pays qu'elle connaissait déjà grâce à son passage au SAV de Rolex et dans lequel elle s'est dorénavant installée.
Est-ce l'approche de la célébration des 100 ans de la Polyplan? Je n'en sais rien mais Eva Leube a eu l'idée de concevoir une montre dont le boîtier et le mouvement épousent le poignet. Le résultat est spectaculaire et étonnant... grâce à la prouesse technique que cela représente.
Si le mouvement de la Polyplan était structuré en 3 parties dont l'intermédiaire était plate, le mouvement de l'Ari est quand à lui constamment "en courbe": les multiples plans donnent l'impression qu'il ne comporte aucune rupture, aucun décrochage ce qui permet à Eva Leube de l'afficher fièrement et intégralement côté cadran.
La conséquence de cette organisation est que les axes des rouages ne sont jamais parallèles mais orientés tel des faisceaux vers un point imaginaire qui serait situé sous la montre.
Les contraintes générées par une telle montre sont inimaginables:
Cette montre, peu de gens l'ont vue venir avant Baselworld. Il faut dire qu'Eva Leube exerce son talent très loin des ateliers de ses confrères. Après avoir restauré de nombreuses montres de poches, pendules et autres pièces historiques en Europe, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, elle eut l'opportunité pendant 3 ans de travailler avec Thomas Prescher. A l'issue de cette collaboration, elle rejoignit l'Australie, pays qu'elle connaissait déjà grâce à son passage au SAV de Rolex et dans lequel elle s'est dorénavant installée.
Est-ce l'approche de la célébration des 100 ans de la Polyplan? Je n'en sais rien mais Eva Leube a eu l'idée de concevoir une montre dont le boîtier et le mouvement épousent le poignet. Le résultat est spectaculaire et étonnant... grâce à la prouesse technique que cela représente.
Si le mouvement de la Polyplan était structuré en 3 parties dont l'intermédiaire était plate, le mouvement de l'Ari est quand à lui constamment "en courbe": les multiples plans donnent l'impression qu'il ne comporte aucune rupture, aucun décrochage ce qui permet à Eva Leube de l'afficher fièrement et intégralement côté cadran.
La conséquence de cette organisation est que les axes des rouages ne sont jamais parallèles mais orientés tel des faisceaux vers un point imaginaire qui serait situé sous la montre.
Les contraintes générées par une telle montre sont inimaginables:
- l'angle entre les rouages qui oblige à une finition particulière
- la largeur des rouages qui doit être limitée
- la transmission de l'énergie: c'est d'ailleurs amusant d'imaginer le circuit qui peut exister entre le barillet situé à un bout de l'arc et l'organe régulant situé exactement à l'autre bout.
Une autre originalité de la montre est que la couronne est située, du fait de l'orientation du cadran, sur "le devant". J'aurais à titre personnel préféré avoir l'organe régulant de visible sur le devant et la couronne et barillet à l'arrière. C'est un peu tout le mouvement qui se retrouve la tête en bas... sûrement l'influence australienne!
Eva Leube a travaillé 4 ans sur le développement de cette montre qui porte le nom de son fils et on a beaucoup de mal à imaginer que le mouvement a été conçu à partir de pièces en provenance d'une montre de poche Record. A ce niveau là, ce n'est plus de la transformation mais de la mutation!
Ce qu'il y a de remarquable dans l'Ari est qu'elle séduit sans artifice, sans fard: la technique est ici au service de l'originalité maîtrisée et non de la démonstration. Avec une telle réalisation, Eva Leube s'est donnée les meilleures chances de succès pour sa candidature à l'AHCI. Comment en effet ne pas être envouté par cette montre en forme d'arc qui réinterprète, un siècle plus tard, une des montres qui a marqué l'histoire de l'horlogerie?
Eva Leube a travaillé 4 ans sur le développement de cette montre qui porte le nom de son fils et on a beaucoup de mal à imaginer que le mouvement a été conçu à partir de pièces en provenance d'une montre de poche Record. A ce niveau là, ce n'est plus de la transformation mais de la mutation!
Ce qu'il y a de remarquable dans l'Ari est qu'elle séduit sans artifice, sans fard: la technique est ici au service de l'originalité maîtrisée et non de la démonstration. Avec une telle réalisation, Eva Leube s'est donnée les meilleures chances de succès pour sa candidature à l'AHCI. Comment en effet ne pas être envouté par cette montre en forme d'arc qui réinterprète, un siècle plus tard, une des montres qui a marqué l'histoire de l'horlogerie?