Patek Philippe: 5130R (Heures Universelles)

La 5130 a remplacé la 5110 en 2006 poursuivant en cela la tradition de Patek Philippe en matière de montres Heures Universelles.

Elle se distingue de sa devancière par le diamètre plus important de son boîtier (39,5mm contre 37), par un guillochage en rayons, par la présence des aiguilles ciseaux et par un fermoir de la boucle déployante différent.

Les fans de 5110 la trouvent plus équilibrée car sur la 5130, l'élargissement du boîtier a entraîné un redimensionnement du disque des villes alors que le cadran intérieur reste de taille identique. En revanche, ceux qui préfèrent la 5130 soulignent la présence des aiguilles ciseaux, absolument magnifiques et qui surtout rappellent les toutes premières montres Heures Universelles de Patek (même si traditionnellement d'autres aiguilles furent également utilisées).

Le côté magique de la complication est d'avoir le sentiment de voyager dans le monde entier sans quitter son fauteuil. On se plaît à se demander quelle heure il est à Tokyo, à Los Angeles et notre esprit vagabonde... Il faut cependant être clair: du fait des passages aux heures d'été, heures d'hiver, le résultat affiché peut être en décalage par rapport à la réalité. Mais qu'importe, ce condensé de la planète au poignet est un vrai plaisir. A noter également le choix étrange de Patek d'avoir maintenu Caracas comme ville de référence pour le fuseau GMT - 4H alors que le Venezuela est depuis 2007 à GMT -4h30.

Le poussoir à 10 heures sert toujours à positionner le disque des villes afin que l'heure indiquée corresponde à celle de la ville se trouvant à 12h.

Côté calibre, rien de changé par rapport à la 5110: c'est l'ingénieux 240HU qui reprend du service avec sa finition tout en raffinement et sobriété. Le spectacle du micro-rotor est bien évidemment toujours un régal pour les yeux.


Beaucoup ont critiqué le guillochage en rayons du cadran intérieur de la 5130. Cependant, c'est lorsqu'on porte la montre qu'il s'apprécie le plus. En effet, ce type de guillochage, selon la lumière, prend de très jolis reflets qui animent le cadran. Le boîtier, malgré sa nouvelle taille, reste élancé et l'élégance de la montre est préservé. Il se dégage alors de cette 5130 un charme indescriptible.



La 5130 fait partie du segment de la collection que Patek a l'habitude d'appeler "les complications utiles". Elle constitue selon moi un des meilleurs moyens de rentrer dans l'univers de Patek avec les Quantièmes Annuels. Elle procure en effet beaucoup de plaisir par sa complication originale, par son esthétique classique mais particulière (on peut certes lui reprocher un cadran du type vieux poste radio) tout en ayant un tarif bien plus contenu que les Quantièmes Perpetuels et autres montres plus compliquées de la Manufacture genevoise.