La Cabestan Tourbillon Winch Vertical

Je faisais partie des sceptiques lorsque j'avais découvert le projet de Jean-François Ruchonnet. Bref, je pensais qu'un truc pareil, cela ne marcherait jamais. Et à l'époque, le design ne me transportait pas de bonheur. La foire de Bâle 2009 m'a donc donné l'opportunité de refaire le point.

Et j'ai changé d'avis. Grâce à l'impulsion donnée par l'arrivée d'Eric Coudray, la montre fonctionne de façon fiable et est produite.

Pour l'apprécier, il faut oublier tout repère tant la montre est particulière. Entièrement construite verticalement, sans cadran (l'heure est indiquée par des tambours rotatifs), avec une chaîne fusée de 450 maillons et un tourbillon vertical, la Cabestan surprend au premier coup d'oeil.


4 tambours sont dédiés à l'affichage des informations: en haut à droite, l'heure et les minutes, en bas à droite, les secondes, en haut à gauche, la réserve de marche. Le cinquième tambour s'occupe de l'enroulement de la chaîne.

L'habitude de lecture vient finalement assez rapidement et l'animation des différentes parties du mécanisme est un vrai plaisir pour les yeux.

Côté opposé, le fond est évidemment plein puisque tout le mécanisme a été imaginé pour être orienté côté visible de la montre.

Le calibre est composé de plus de 1.350 pièces dont les 450 maillons de la chaîne. D'une fréquence de 3hz, sa réserve de marche est de 72 heures. Il se remonte grâce à la manivelle de winch en aluminium qui se range dans la boucle déployante du bracelet.

Les photos suivantes permettent d'apprécier la finition de haute qualité du calibre ainsi que son architecture unique:

La montre épouse sans problème le poignet et se révèle être très confortable. On aurait pu craindre le pire en terme de dimensions mais heureusement, malgré la forme du boîtier, l'ensemble reste harmonieux. Grâce à un poids très raisonnable, elle est confortable.

La Cabestan fait donc partie de ces OVNI horlogers au caractère bien affirmé. On l'adore ou on la déteste. Je dois avouer que je suis maintenant séduit par le résultat final après avoir singulièrement douté de l'entreprise à ses débuts.

Un grand merci à Jean-François Ruchonnet pour sa disponibilité et ses explications.